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MDMA
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- Ce que l'on appelle
ecstasy (ou Ecsta, XTC, X, "Xe", Taz...), c'est
la MDMA (Méthylène-dioxy-métamphétamine),
molécule synthétique appartenant à
la famille des amphétamines.
- L'Ecstasy se présente généralement
sous forme d'un cachet de couleur avec un petit motif. D'autres
produits ressemblent à la MDMA (la MDA, la MDEA)
: leurs effets psychotropes en sont proches mais la MDA
provoque plus facilement de pénibles tensions musculaires,
généralement au visage et plus particulièrement
aux mâchoires. Mais un produit vendu sous le nom d'Ecstasy
peut aussi contenir une amphétamine, de la Kétamine,
ou beaucoup d'autres produits de coupe (antidépresseur,
caféine, morphine, sédatifs, hormones, aspirine,
sucre...). Récemment, des tests en laboratoire ont
révélés que des cachets contenaient
du 4-MTA et du PMA, faites attention !!!
- A peu près 1/2 heure après l'absorption
commence une période bizarre qui ne dure que quelques
minutes (impression de flottement, parfois légère
inquiétude). Puis s'installe un sentiment de bonheur,
de bien-être physique et mental. La MDMA suscite un
sentiment d'amour collectif, une profonde envie de partager.
Elle favorise la communication entre les gens. Elle provoque
un fort sentiment d'appartenir au groupe. Tous les sens
sont exacerbés, en particulier le toucher.
- Le MDMA ne procure que très rarement des hallucinations
visuelles, mais la notion du temps devient très incertaine.
La MDMA ou la MDA ont souvent la réputation d'intensifier
l'activité sexuelle. On appelle l'Ecstasy la pilule
de l'Amour, mais il ne faut pas confondre Amour et Sexe
! En fait, la MDMA exacerbe la sensualité mais empêche
généralement l'érection chez l'homme
et l'orgasme masculin et féminin.
- La durée des effets est variable (de 3 à
7 heures) et dépend de la dose, de la personne et
du contexte de consommation.
S'amorce ensuite la fin de l'ivresse qu'il est nécessaire
d'organiser, l'important étant sans doute de ne pas
rester seul et d'avoir au minimum 24 heures de repos devant
soi sans activités qui prennent la tête. A
l'inverse, si le contexte ou l'environnement ne sont pas
favorables, c'est une période où peut s'installer
un moment dépressif.
Quels sont les risques ?
-La consommation de MDMA peut provoquer des complications
médicales graves.
- L'une des principales causes d'accidents est liée
à l'augmentation de la température du corps
par la MDMA, et d'autant plus que la température
ambiante est élevée, que l'effort physique
est important, que les pertes d'eau sont mal compensées.
Tout cela peut entraîner des convulsions, une hyperthermie
maligne dont les conséquences sont plus ou moins
graves, parfois mortelle. Il faut donc boire de l'eau régulièrement
(ne pas boire de grande quantité d'un coup), porter
des vêtements amples, faire des pauses et s'aérer
pour prévenir la déshydratation. Tu limiteras
du même coup la toxicité au niveau des reins.
En cas de déshydratation ou de fièvre, il
est impératif de boire de l'eau salée.
- L'autre principal risque d'accident posé par la
prise de MDMA étant les troubles du rythme cardiaque,
il est certain que quelqu'un qui a déjà un
problème cardiaque voit les risques de complications
multipliés.
- Il existe aussi
une toxicité de la MDMA au niveau du foie, sans trop
qu'on sache dans quelle mesure ni ce qui est en cause ;
alors attention aux foies déjà malades : hépatites
en particulier.
Une récente étude a démontré
que plusieurs cas d'hépatites aiguës, mimant
les hépatites virales aiguës (A, B, C ou D)
étaient dus à la simple consommation d'Ecstasy
(MDMA).
Les auteurs de cette étude ont distingué trois
formes " d'hépatotoxicité " : une
forme grave, survenant immédiatement après
la prise, qui associe état de choc, hyperthermie,
une atteinte musculaire, et une hépatite grave. Une
autre forme, plus tardive (15 jours après la prise),
pouvant nécessiter une transplantation hépatite,
sans déclencher pour autant fièvre, ni choc.
La troisième correspond enfin à des périodes
de jaunisse plus ou moins longues.
Des phénomènes vasculaires pourraient intervenir
dans ces trois formes d'hépatites, notamment du fait
l'augmentation importante de la température du corps
et de la déshydratation consécutive à
l'exercice physique intense en milieu fermé durant
les raves ou les soirées en club.
- Il est important de préciser que dans cette étude,
l'Ecstasy était la 2nde cause d'hépatite non
virale chez les moins de 25 ans.
- Enfin, plusieurs cofacteurs pourraient aussi intervenir
tels que la prise d'alcool, la préexistence d'une
hépatite virale, et les variation génétiques
des mécanismes qui participent à la dégradation
chimique de l'Ecstasy dans l'organisme.
- Des cas de psychose, de crise de panique et de dépression
ont été décrits, alors si tu te sens
"limite" ou si tu as déjà eu des
problèmes du genre, les risques de dépression
sont également multipliés si tu gobes. Saches
que la consommation rapprochée et répétée
d'ecstasy peut entraîner une période de dépression
sévère. La plupart du temps ce n'est que passager,
mais cela peut occasionner une dépression chronique,
une psychose...
- Les traitements de l'infection du VIH (bithérapie,
trithérapie
) incluent généralement
un inhibiteur de protéase tel que le Ritonavir®.
Il y a un risque important d'interaction entre ces antiprotéases
et certains produits comme l'Ecstasy (MDMA) ou les autres
amphétamines.
Le taux dans le sang de speed ou de MDMA ingéré,
sniffé, ou shooté, peut alors être multiplié
par deux ou trois. Les risques d'accidents liés à
l'usage de ces drogues est donc multipliés d'autant.
Attention à l'overdose
- Il est donc nécessaire, pour l'usager de ces produits
suivant un traitement à base d'antiprotéases
d'en informer son médecin pour qu'il puisse choisir
le traitement le plus adapté. Le médecin,
tenu au secret professionnel, n'est pas là pour dénoncer
votre consommation à la police, mais pour vous soigner.
Enfin n'oublions pas que la MDMA est un dérivé
d'amphétamine : elle fait oublier la faim et la fatigue.
La consommation abusive peut aboutir à un véritable
état d'épuisement et d'amaigrissement.
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