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MDA :

- La MDA (Méthylène dioxyamphétamine) a été synthétisée pour la première fois en 1910 (2 ans avant la MDMA, principe actif de l'Ecstasy). Souvent comparée à la MDMA, elle semblerait plus toxique.

- Elle est donc rarement vendue directement comme MDA, et peut l'être comme MDMA ou présente avec de la MDMA dans un ecsta.

- Ses effets sont par contre plus long (une dizaine d'heures contre 3 à 7 heures pour la MDMA) et plus "crispants" (tension musculaire généralement au visage et plus particulièrement à la mâchoire, en bref le sourire un peu kéblo). Mais un produit vendu sous le nom d'Ecstasy peut aussi contenir une amphétamine, de la Kétamine, ou beaucoup d'autres produits de coupe (4-MTA, PMA, antidépresseur, caféine, morphine, sédatifs, hormones, aspirine, sucre...). Les cachets vendus comme contenant du MDA sont en majorité de gros cachets ronds appelés "snowballs" (boule de neige).

Ca fait quoi ?

- Les effets de la MDA sont assez proche de ceux de la MDMA, c'est à dire une période de montée à peu près 1/2 heure à 1 heure 30 après l'absorption (impression de flottement, parfois légère inquiétude). Puis s'installe un sentiment de bonheur, de bien-être physique et mental. La MDA suscite un sentiment d'amour collectif, une profonde envie de partager. Elle favorise la communication entre les gens. Elle provoque un fort sentiment d'appartenir au groupe. Tous les sens sont exacerbés, en particulier le toucher.

- La MDA ne procure que très rarement des hallucinations visuelles, mais la notion du temps devient très incertaine. La MDA ou la MDMA ont souvent la réputation d'intensifier l'activité sexuelle. En fait, la MDA comme la MDMA exacerbe la sensualité mais empêche généralement l'érection chez l'homme et l'orgasme masculin et féminin.
La durée des effets est variable et généralement plus longue qu'avec la MDMA (de 8 à 12 heures) et dépend de la dose, de la personne et du contexte de consommation.

- S'amorce ensuite la fin de l'ivresse qu'il est nécessaire d'organiser, l'important étant sans doute de ne pas rester seul et d'avoir au minimum 24 heures de repos devant soi sans activités qui prennent la tête. A l'inverse, si le contexte ou l'environnement n'est pas favorable, c'est une période où peut s'installer un moment dépressif.

Quels sont les risques ?

- La consommation de MDA peut provoquer des complications médicales graves. Il ne s'agit pas de foutre la parano, mais simplement d'informer et d'indiquer des moyens pour limiter ces risques.

- Les risques liés à la consommation de MDA sont sensiblement similaires à ceux liés à la consommation de MDMA. Par contre, tous les risques de l'ordre de la fatigue (chronique ou occasionnelle), de la déshydratation et de l'hyperthermie (coup de chaleur) sont augmentés avec la MDA car ses effets sont plus longs.

- Les effets peuvent parfois être longs à se faire sentir (1 heure 30 voire plus!) et certains sont tentés de reconsommer. Attention dans ces cas là à la montée et à la gestion des effets. Augmenter la dose augmente les risques donc un peu de patience.

- L'une des principales causes d'accidents est liée à l'augmentation de la température du corps par la MDA, et d'autant plus que la température ambiante est élevée, que l'effort physique est important, que les pertes d'eau sont mal compensées.
Tout cela peut entraîner des convulsions, une hyperthermie maligne dont les conséquences sont plus ou moins graves, parfois mortelle. Il faut donc boire de l'eau régulièrement (ne pas boire de grande quantité d'un coup), porter des vêtements amples, faire des pauses et s'aérer pour prévenir la déshydratation. Tu limiteras du même coup la toxicité au niveau des reins. En cas de déshydratation ou de fièvre, il est impératif de boire de l'eau salée.

- L'autre principal risque d'accident posé par la prise de MDA étant les troubles du rythme cardiaque, il est certain que quelqu'un qui a déjà un problème cardiaque voit les risques de complications multipliés.
Il existe aussi une toxicité de la MDMA au niveau du foie, sans trop qu'on sache dans quelle mesure ni ce qui est en cause ; on peut supposer qu'il en va de même pour la MDA alors attention aux foies déjà malades : hépatites en particulier.

- Une récente étude a démontré que plusieurs cas d'hépatites aiguës, mimant les hépatites virales aiguës (A, B, C ou D) étaient dus à la simple consommation d'Ecstasy (MDMA).
Les auteurs de cette étude ont distingué trois formes "d'hépatotoxicité" : une forme grave, survenant immédiatement après la prise, qui associe état de choc, hyperthermie, une atteinte musculaire, et une hépatite grave. Une autre forme, plus tardive (15 jours après la prise), pouvant nécessiter une transplantation hépatite, sans déclencher pour autant fièvre, ni choc. La troisième correspond enfin à des périodes de jaunisse plus ou moins longues.
Des phénomènes vasculaires pourraient intervenir dans ces trois formes d'hépatites, notamment du fait de l'augmentation importante de la température du corps et de la déshydratation consécutive à l'exercice physique intense en milieu fermé durant les raves ou les soirées en club.
Il est important de préciser que dans cette étude, l'Ecstasy était la seconde cause d'hépatite non virale chez les moins de 25 ans.
Enfin, plusieurs cofacteurs pourraient aussi intervenir tels que la prise d'alcool, la préexistence d'une hépatite virale, et les variations génétiques des mécanismes qui participent à la dégradation chimique de l'Ecstasy dans l'organisme.

- Des cas de psychose, de crise de panique et de dépression ont été décrits, alors si tu te sens "limite" ou si tu as déjà eu des problèmes du genre, les risques de dépression sont également multipliés si tu gobes. Saches que la consommation rapprochée et répétée d'Ecstasy peut entraîner une période de dépression sévère. La plupart du temps ce n'est que passager, mais cela peut occasionner une dépression chronique, une psychose...

- Les traitements de l'infection du VIH (bithérapie, trithérapie…) incluent généralement un inhibiteur de protéase tel que le Ritonavir®. Il y a un risque important d'interaction entre ces antiprotéases et certains produits comme l'Ecstasy (MDMA) ou les autres amphétamines.
Le taux dans le sang de speed ou de MDMA ingéré, sniffé, ou shooté, peut alors être multiplié par deux ou trois. Les risques d'accidents liés à l'usage de ces drogues sont donc multipliés d'autant. Attention à l'overdose…
Il est donc nécessaire, pour l'usager de ces produits suivant un traitement à base d'antiprotéases d'en informer son médecin pour qu'il puisse choisir le traitement le plus adapté. Le médecin, tenu au secret professionnel, n'est pas là pour dénoncer votre consommation à la police, mais pour vous soigner.
Enfin n'oublions pas que la MDA est un dérivé d'amphétamine : elle fait oublier la faim et la fatigue. La consommation abusive peut aboutir à un véritable état d'épuisement et d'amaigrissement.

   
       
       
       

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